Cette pièce suit quelques personnages pendant la Croisade contre les ALBIGEOIS au début du 13 ème siècle. Pour l'essentiel, les personnages sont du Sud et perçoivent donc la croisade comme une agression formidable.
La première partie se situe à Narbonne et se déroule dans un laps de temps très court (quelques semaines) au tout début de la croisade.       
La seconde partie au contraire couvre une période de trois ou quatre décennies pour se terminer au siège de MONTSEGUR.
Pour ne pas subir le décalage de la langue, de la mystique et les anachronismes inévitables, le choix d'un style poétique a été pris spontanément. Le caractère épique et les images essayent de faire percevoir à un auditeur contemporain les préoccupations qui ont bouleversé les âmes de cette époque.  
Le recours aux chœurs procède de la même préoccupation pour rendre perceptible le sentiment collectif.

"Noir, l'arc-en-ciel" a été montée et jouée avec succès en 1977 à l'occasion d'un stage d'art dramatique à l'institut Georges Heuyer de Neuilly-sur-Marne. Cette réalisation s'est appuyée sur un principe de distribution où hormis les personnages principaux, les comédiens pouvaient interpréter plusieurs rôles. Il n'y a pas eu d’autre présentation du texte depuis lors.

La scénographie de "Noir, l'arc-en-ciel" pourrait ressembler au schémas ci-dessous.

Coupe simplifiée.

Les aires de jeu sont représentées en rouge. Le dispositif est entouré de miroirs où le spectateur voit le public.

Lors de la création, le dispositif était frontal (simplement de face). Une dizaine de structures mobiles manipulées à vue par les comédiens eux-mêmes permettaient de construire comme un "lego" des formes adaptées aux diverses scènes ; Montagnes, halles, ateliers, fortifications, architectures variées.

Marchand de tapis
Marchande de blé
Parfait, client de la précédente
Marchande d’osier

Clerc au baiser
Marchand de vaisselle
Client aux assiettes
Marchand de livres
Ioter

Veilleur
Uc
Joseph
Paul
Pons

Compagnon de Guillaume
Chevalier Français
Chevalier Français
Officier à Montségur

Client du Marchand de tapis
Sanil
Claude
Un pèlerin
Un homme
Bourreaux

Ecuyer Français
Ecuyer Français

Clerc au latin
Garde
Bertrand (A Montségur)
Un soldat
Sentinelles 1 et 2

L’Arc en ciel, ce phénomène physique, révèle toutes les composantes colorées d'une lumière blanche qui traverse un prisme ou un écran de brume. Le noir en revanche n'est pas une couleur mais l'absence de lumière. Parler de l’arc-en-ciel noir est un paradoxe qui n’a pas plus de sens que de parler de la sécheresse de l’eau ou de la volatilité d’une enclume.

Toutes les sociétés qui comme les Cathares héritent du manichéisme (croyance en la présence simultanée et créatrice, du « bien » et du « mal ») ont eu un destin tragique. Proclamer que toute chose ici bas recèle une essence maléfique semble provoquer « Le Mal ». Il se manifeste alors sous sa forme la plus destructrice. En anéantissant ceux qui se chargent de la révéler, Il fournit une preuve et une illustration de cette affirmation même.

C’est ce paradoxe que « Noir, l’Arc-en-ciel » tente de souligner par la métaphore de la lumière et du noir associés à l'intérieur même du titre.

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Extraits du Forum Alexandrie

Blog d'anciens stagiaires

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